lundi 17 septembre 2012

En direct !

Ou presque, puisque ce message n'a que deux jours de retard sur les photos qui vont suivre. Un exploit, quand on pense que nous avons dépassé deux mois de retard sur certaines informations à venir.

Mais revenons-en à nos moutons. Ou à nos ours noirs et à nos loups. Oui oui, ours et loups, animaux que nous avons eu la chance de rencontrer ce week-end ! Nous avons participé à un "safari ours noir", à savoir une séance d'observation de ces animaux dans leur milieu naturel, avec en tant que guide un véritable autochtone (ne parlez pas d'indien ici, ça ne plait pas). Il a également pu nous expliquer ce en quoi consiste la trappe (ça existe encore) : les trappeurs modernes sont plus à la croisée entre un garde forestier et un biologiste, surveillant les populations animales de la zone dont ils ont la garde et veillant à l'équilibre des espèces (en prélevant ou réintroduisant des individus au besoin).

Par la même occasion, nous avons eu diverses anecdotes sur son expérience, une explication sur l'attitude à adopter si nous venions à tomber nez à nez avec un ours (et on a appris que ces bestioles peuvent atteindre 55Km/h, donc ne comptez pas leur échapper en courant) et une foule d'autres détails sur la vie des ours.

Explication du déroulement des opérations : notre guide, avec l'aide d'un acolyte, appâte tous les jours les ours en disposant de la nourriture dans un secteur d'observation. Afin de pouvoir observer ces charmantes bestioles, le lieux a été soigneusement sélectionné selon divers critères :
-au fond d'un vallon, pour qu'on puisse les observer depuis une position plus haute et masqués.
-à proximité d'un cours d'eau : celui-ci couvre notre bruit afin de ne pas se faire repérer.
-derrière une petite "montagne" qui se trouve entre nous et le coucher du soleil : lorsque le soleil se couche (moment de l'observation), la chaleur accumulée au sol pendant la journée remonte, créant une sorte de courant d'air qui crée ce qu'on peu qualifier de "rideau odorant" afin de ne pas se faire repérer olfactivement. J'espère que vous me suivez, sinon les questions seront bienvenues en commentaires.
-à l'écart des sentiers de randonnée du parc de la Mauricie, endroit proche du lieu d'observation.
-enfin, notre guide avait sélectionné le lieu car il y avait repéré plusieurs sentiers créés par les ours (il nous a expliqué que ces animaux avaient tendance à suivre les mêmes chemins).

Les consignes étaient simples :
-arrivée proche du lieu d'observation, nous devions rester groupés et laisser le guide nous dicter notre conduite. Interdiction de paniquer (ahum...), puisque le guide se chargeait de gérer les éventuelles mauvaises rencontres avec un ours arrivant inopinément (heureusement, ils avaient reconnu le terrain avant notre arrivée pour limiter ce genre de désagréments).
-interdiction formelle de parler, pour ne pas se faire repérer et donc faire fuir les ours.
-nous étions entourés du guide et de son aide, armés au cas où cela s'avérait nécessaire (il nous a avoué n'avoir jamais eu besoin de tirer sur un ours).
-enfin, nous ne devions pas porter de parfum, s'être lavé avec un savon odorant ou quoi que ce soit d'autre qui puisse se faire sentir.

Et puisque nous avons été chanceux, nous avons eu tout loisir d'observer une mère accompagnée de ses trois oursons et même un loup ayant profité d'un moment d'absence des ours pour venir prendre sa part du butin (composé de restes de boucherie et de donuts... Doit-on en conclure que les policiers sont des ours mal léchés ?). D'ailleurs d'après notre guide, les donuts sont un met de choix qui attire facilement les ours des environs. Donc vous êtes prévenus : ne passez pas acheter de donuts avant de partir en randonnée sur un territoire de trappe...

Place aux photos. Vous nous excuserez pour la qualité parfois limite, mais entre la lumière manquante (nous étions le soir) allongeant les temps de pose, la distance (zoom optique à fond, recadrage et agrandissement numérique souvent nécessaire) et un appareil qui n'est qu'un compact (aussi bon soit-il), nous avons fait ce qui était possible. Sans compter, pour le loup, que ces bestioles bougent sacrément vite !













C'est à partir de là que la "famille ours" apparaît :













Et enfin, place au loup. Un seul individu, qui apparaîtra deux fois entre le passage des ours, juste le temps de voler un ou deux morceaux de viande. Comme il bouge vite, les photos sont mauvaises, désolé. D'après notre guide, il est fort possible que contrairement aux ours, les loups nous aient repérés bien avant de venir prendre leur part du butin, mais aient quand même tenté le coup (d'ou la présence d'un individu isolé et non d'une meute complète, ainsi que la vitesse du passage).



C'était absolument merveilleux comme instant. Une expérience rare, autrement plus intéressante qu'un zoo.

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